2/13/2007

SOS Abeilles en péril !!!!!!!! Un phénomène d’ampleur non médiatisé

Depuis quelques années des informations venant de sources sûres, comme le centre national de recherche scientifique du CNRS, les associations d’apiculteurs, des revues scientifiques soulèvent un problème majeur : La disparition des abeilles en France. Serait-ce le cas en Charente Maritime, département agricole ? A quoi serait dû ce problème ? Quel miel pour demain en Charente-Maritime ? © Médi@com collège Maurice Calmel de Marans, 2006 A l’agriculture intensive, à l’urbanisation, à la déforestation et à la disparition des haies, aux prédateurs naturels, aux engrais et aux pesticides ? Le club média mène son enquête auprès d’un apiculteur de la région… Afin d’élucider ce problème, le club média a mené son enquête à Charron, aux ruchers de Cybèle, auprès de Monsieur GIRAUDET; apiculteur installé depuis 7 ans. Il a bien voulu répondre aux questions. Quel est l’état actuel des populations d’abeilles dans la région de Marans ? Depuis une dizaine d’années, on constate une perte de 30 à 40 % des ruches : cela veut dire les abeilles mais aussi les reines. Comment peut-on comprendre cette perte ? La disparition des abeilles est-elle due à la déforestation et à la disparition des haies ? C’est un facteur à prendre en compte, surtout les arbres sont de plus en plus rares. L’agriculture intensive a transformé la campagne : de grandes étendues de terres ont remplacé les petites parcelles, les petits bois et les haies, lieux privilégiés du gibier et des abeilles. Est-ce dû à l’urbanisation ? Des lotissements poussent dans les petits villages autour de Marans : c’est un phénomène nouveau. La construction de nouvelles routes et de voies rapides modifie l’environnement. Ils n’ont pas vraiment d’incidence directe sur la disparition des abeilles : un reboisement partiel ou des aménagements se font dans les lotissements, souvent par la création de jardins publics ou privés, et autour des nouvelles voies. Les prédateurs naturels des abeilles sont-ils responsables ? Les guêpes, les frelons, les mulots … sont-ils coupables de la disparition des abeilles ? Sont-ils en trop grand nombre ? Non, Monsieur GIRAUDET nous confirme qu’il n’y a pas d’autres prédateurs aussi dangereux que l’homme. Enquête aux ruchers de Cybèle © Médi@com collège Maurice Calmel de Marans, 2006 L’agriculture intensive semble être un facteur très important de disparition des abeilles : l’utilisation des engrais et des pesticides.Les agriculteurs qui répandent des pesticides tels que le « Gaucho » et le « Régent », entraînent la mort des abeilles. C’est très grave pour les abeilles qui sont alors exterminées lorsqu’elles butinent les plantes à fleurs traitées (colza, tournesol). Ces produits polluent les sols. Un traitement avec ces produits laisse des traces dans le sol et dans les plantes pendant 7 à 10 ans : ils continueront à tuer les insectes et les abeilles. Interdit depuis 1999, il ne faut plus les utiliser, mais ce n’est pas respecté par tous… Si les abeilles disparaissent, ce sont les miels de Charente-Maritime qui disparaîtront, et l’invasion du marché charentais par des miels de qualité très moyenne de Chine, d’Amérique du Sud et d’ailleurs. Quelles solutions peut on proposer pour remédier à cette disparition des abeilles ? Il faut tout simplement arrêter les pesticides assassins et replanter des haies, pratiquer une agriculture biologique en respectant l’équilibre entre l’homme et la nature : à chacun sa place ! Il faut encourager les produits naturels comme le miel, en proposant des labels de qualité et en obtenant des médailles au Concours général agricole de Paris, comme les ruchers de Cybèle qui a obtenu 7 médailles… Attention danger ! Albert Einstein nous mettait déjà en garde et disait «si l’abeille venait à disparaître, l’homme, n’aurait plus que quelques années à vivre». Il ne faudrait pas oublier ces paroles. Article et enquête réalisés par Joen Le Dorlot, Pierre Varenne et Emeline Bolinger, Timothé Brault, Julien Champion, Simon Cabioch,Tony Chéron et Benjamin Rambault